Le Kriyā-kuṇḍalinī-yoga (80h)

Selon l’enseignement de Swami Satyananda

Le Kriyā-kuṇḍalinī-yoga

Le Kriyā-kuṇḍalinī-yoga est une pratique issue du tantrisme et qui propose un chemin de transformation “alchimique” de l’être.   

Afin d’éviter toute confusion, il est nécessaire de préciser que le kriyā-yoga présenté ici n’est pas celui de Babaji ou de Paramahansa Yogananda ni le kuṇḍalinī-yoga du yogi Bhajan. Il ne s’agit pas non plus de techniques de purification et de nettoyage yogiques (les kriyā ou les ṣaṭkarman).

Le kriyā-yoga dont nous parlons est une finalité de la pratique du yoga tantrique, un aboutissement, un moyen d’aller jusqu’au bout et d’éveiller puissamment l'énergie.  Nous allons exposer dans le cadre de cet article le kriyā-yoga de Swami Satyananda. 

Il est difficile de parler de l’histoire de cette pratique issue du cœur de l’ésotérisme tantrique et longtemps restée secrète. C’est Swami Satyananda qui a décidé de rompre cette tradition en révélant l’intégralité de cette méthode dans son ouvrage, Kuṇḍalinī Tantra (Bihar School of Yoga 1984). Il a été initié à cette pratique par son maître, Swami Śivananda de Rishikesh. 

Rappelons que le principe fondateur de la doctrine tantrique est la recherche de l’union entre Śiva, la pure Conscience, et Śakti, l'Énergie primordiale. Ces deux principes, qui ne font en réalité qu’un, se désunissent lors de la manifestation. La Śakti se déploie et  manifeste la conscience à travers les tattva (principe de manifestation). 

Dans le corps d'énergie de l’être humain, il existe une analogie avec ces notions de  Conscience, d’Énergie et de tattva. Il s’agit du corps subtil. 

Ce corps est constitué par une infinité de canaux subtils (nāḍi) dans lesquels circulent les forces vitales (prāṇa). Les nāḍi ne sont pas à confondre avec le système nerveux, ni avec les vaisseaux sanguins. Ils naissent tous au niveau de la base de la colonne vertébrale. De ces nāḍi, les trois principaux sont suṣumnā, qui occupe la position centrale et qui est inactif chez l’homme. Viennent ensuite iḍā et piṅgalā, les deux nāḍi de gauche et de droite, la première féminine ou négative, la seconde masculine ou positive. Ces deux derniers correspondent à une polarisation des courants vitaux. Suṣumnā est située à l’intérieur de la colonne vertébrale et s’étend jusqu'au sommet du crâne. Iḍā et piṅgalā sont à l’extérieur de ce même axe, autour duquel elles s’entrecroisent par une sorte de double enroulement hélicoïdal, pour aboutir respectivement aux deux narines gauche et droite, étant ainsi en rapport avec la respiration alternée de l’une à l’autre narine.

C’est sur le parcours de suṣumnā, et même plus exactement à l’intérieur de celle-ci, que sont placés les cakra.

Les cakra, qui ne sont pas des centres nerveux, et qui sont symbolisés par des lotus, peuvent être assimilés en quelque sorte à des ronds-points dans lesquels plusieurs nāḍi se rejoignent et où l'énergie circule. 

Les six cakra sont :

mūlādhāra (“support de la base”), au niveau du périnée ;

svādiṣṭhāna (“fondement de soi-même”), à la base du coccyx ;

maṇipūra (“abondance de joyaux”), à la hauteur du nombril ;

anāhata (“le non-frappé”), derrière le centre de la poitrine ;

viśuddha (“le purifié”), derrière le fond de la gorge ;

ājñā (centre du “commandement”), au centre de la tête.

Enfin, au sommet de la tête, se trouve un septième lotus, sahasrāra ou le “lotus à mille pétales”, qui n’est pas compté au nombre des cakra, puisqu’il se rapporte à un état qui est au-delà des limites de l’individu.

Toutes les pratiques tantriques cherchent à éveiller la kuṇḍalinī qui est considérée comme une force cosmique ou un pouvoir primordial. Elle agit dans l’être humain en tant que force vitale.

Ce nom de kuṇḍalinī signifie qu’elle est représentée comme enroulée sur elle-même à la façon d’un serpent en état de repos. La kuṇḍalinī demeure dans mūlādhāra, le cakra racine. L’énorme pouvoir de manifestation est réduit à l’état de sommeil à ce niveau.

La nature de kuṇḍalinī est décrite comme étant à la fois lumineuse et sonore. Lorsque la kuṇḍalinī est éveillée par des pratiques appropriées, elle pénètre à l’intérieur de suṣumnā et, au cours de son ascension, elle perce successivement les différents cakra qui s’épanouissent lors de son passage. À mesure qu’elle atteint ainsi chaque centre, elle résorbe en elle les principes de la manifestation individuelle qui sont liés à chacun de ces centres.

“C’est pourquoi, mettant tout son effort à éveiller la Souveraine endormie (kuṇḍalinī) à la porte du Brahman, on doit se consacrer à la pratique des mudrā

Haṭha-Yoga-Pradīpikā, Tara Michaël, Chapitre 3, 5

Le mot kriyā, très utilisé dans le domaine du yoga, signifie exécution, mise en mouvement, pratique ou encore action. Dans le cas spécifique de notre pratique, il s’agit de la mise en mouvement de l'énergie à travers des circuits prédéfinis dans le corps subtil afin d'éveiller la kuṇḍalinī. C’est donc une forme de kuṇḍalinī-yoga.

Il existe en tout vingt kriyā qui sont pratiquées dans un ordre bien précis. Chaque kriyā prépare la suivante. Chaque kriyā est une combinaison d’āsana (principalement la posture méditative), prāṇāyāma, mantra, visualisation, bandha et surtout mudrā. C’est justement le grand apport de cette pratique : le savoir-faire au niveau de la combinaison de tous ces éléments du yoga, pratiqués souvent indépendamment. Le kriyā-yoga devient ainsi une méthode sophistiquée d’harmonisation et de synchronisation des énergies et des forces naturelles de l’être. Il s’agit d’affiner et de canaliser l'énergie qui existe déjà dans l’être afin de l'amener à un état d'éveil énergétique. Rien de nouveau n’est produit, le kriyā-yoga utilise un potentiel déjà existant pour le ramener vers un état d’épanouissement. 

Grâce à la pratique du kriyā-yoga, les cakra s’ouvrent et les corps physique, pranique, émotionnel, mental et psychique s’alignent. L'énergie peut alors circuler pleinement. Cela développe une très grande sensibilité qui donne accès aux couches profondes de notre être. Le pratiquant s’accorde ainsi sur un autre taux vibratoire qui mène à des perceptions subtiles. Le niveau de la conscience s’élève et s’affine. C’est une méthode de transmutation profonde, destinée à amener l’individu vers un état pur et radieux.

 

Objectif de la formation

Transmettre aux élèves les connaissances et les pratiques liées aux cakra, aux mudrā ainsi que l’apprentissage des 20 kriyā.

Déroulé de la formation

Cette post-formation se déroulera sur 10 jours de retraite consécutive.

Prérequis

La formation s’adresse à des personnes ayant déjà une bonne connaissance des āsana, prāṇāyāma et bandha. La pratique du Kriya-kuṇḍalinī-yoga nécessite également une bonne capacité à rester dans la posture assise.

Dates

Merci de me contacter.

Lieu

La formation se déroule dans la magnifique région de la haute vallée de l’Aude, dans un centre dédié au yoga, situé au pittoresque hameau de Bourigeole.

Le hameau est situé à 25 min de Limoux et à 50 min de Carcassonne.

Les chambres sont de deux, trois ou quatre personnes.

La nourriture est bio et végétarienne.

 

Tarifs

Enseignement

700 €

Hébergement

300 €

Nourriture Ayurvédique

300 €

Inscription

Pour plus d’information merci de s’adresser à Yotham Baranes au 0622152883 ou par mail: yotham.baranes@gmail.com

Adresse:

Cantre Adama

Lieu-dit Maynard

11300 Bourigeole

Téléphone:

+33 6 22 15 28 83

Mail:

yotham.baranes@gmail.com